*Mais quelle idée j’ai eu de me balader dehors aujourd’hui…comme si à Londres il faisait soleil* maugréait la jeune fille silencieusement alors qu’elle était dans le dortoir des filles en train de se changer.
Bien qu’elle était toujours joviale et ne se tracassait pas souvent de ce qui pouvait arriver, il fallait admettre que cette fois, elle faisait preuve d’une mauvaise humeur peu habituelle.
En effet, ce matin la, elle s’était réveillée en retard et avait donc pas eu d’autres choix que de faire un détour par la salle de bain, alors qu’en général, elle aimait y prendre son temps.
Ensuite, elle s’était fait taper sur les doigts par son professeur qui n’avait pas semblé apprécier son retard et alors qu’elle avait choisir d’étudier près du lac, elle avait eu le droit à une pluie phénoménale…
D’ailleurs, à l’extérieur, il faisait plutôt sombre, a coup sûr, cet orage était loin d’être passé.
Son parchemin, où elle avait rédigé à l’extérieur son résumé pour le professeur de la magie, était trempé et par certains endroits, l’encre avait coulé.
Il ne lui restait dès lors plus qu’à tout réécrire.
N’ayant pas envie d’aller à la bibliothèque, elle se rendit donc, toujours l’air maussade et contrarié vers la salle commune de sa maison.
En effet, alors que certains préféraient le calme pour travailler, elle savait se concentrer en toute circonstances et appréciait même fortement tous les bruits des alentours, les éclats de rire, les blagues qui l’amusait, les disputes et le chuchotis des tableaux de la salle.
C’est d’ailleurs le calme de l’endroit qui la surpris le plus, elle n’avais jamais eu l’impression qu’elle avait déjà été aussi calme que ce jour.
Lorsqu’elle y pénétra, elle eut presque peur de les réveiller.
Certains lisaient, d’autres écrivaient, étudiait mais peu discutait.
Alors qu’elle les observait tous les uns après les autres et leur faisait des petits signes de tête, elle finit par reconnaître sa meilleure amie, NINON.
Un charmant bout de femme qui savait presque tout ce qu’elle était
Elle s’approcha donc doucement du grand fauteuil où elle était assise et elle s’installa sur celui en face en lui lança un joyeux mais discret :
« Salut ma belle, quel joli sourire….tu es accordée avec le temps dis moi »
Sa meilleur amie affichait un sourire loin d’être enthousiasmé.
Il semblait être affiché sur ses lèvres plus par habitude que par réelle envie de sourire
« Ca va ma belle ? » continua Julie avant de se laisser aller un peu plus loin dans le fauteil.